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Tassement du prix du lait en vue

L’Institut de l’élevage prévoit un sensible recul du prix du lait payé aux éleveurs, à la fin de l’année 2023.

L’Institut de l’élevage prévoit un sensible recul du prix du lait payé aux éleveurs, à la fin de l’année 2023. La réouverture prochaine des négociations commerciales avec la grande distribution pour contrer l’inflation exercera une pression à la baisse sur les prix alimentaires.

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« Sur le dernier trimestre, le prix du lait en France va un peu baisser, indique Christine Goscianski, économiste à l’Institut de l’élevage (Idele). Il suivra la tendance observée partout dans l’Union européenne ces derniers mois. » Dans l’Hexagone, en août dernier, le prix standard (38/32) du lait atteignait en moyenne 460 €/1 000 litres, toutes filières confondues. C’est une progression de 2 € par rapport à juillet, et de 5 € sur un an.

Pour autant, l’Idele anticipe un recul de 10 €/1 000 litres sur un mois, en octobre 2023. D’après Christine Goscianski, le prix du lait était jusqu’alors soutenu par une hausse du prix des produits laitiers en magasin. « L’inflation ralentit désormais, et les négociations commerciales vont débuter avec une pression à la baisse sur les prix alimentaires », analyse-t-elle.

Tension sur la ressource

Malgré un recul de la collecte de 2,3 % en cumul de janvier à août 2023, les fabrications françaises de produits laitiers ont été dynamiques sur cette période. Selon l’Idele, elles sont en « forte hausse » pour les poudres de lait infantile (+6 % par rapport à 2022) et les crèmes conditionnées (+5 %). « Ces deux produits ont connu une progression de leurs exportations et les ventes de crème en magasins ont repris une dynamique positive », précise l’institut.

La production de lait conditionné a progressé de 1 %, tandis que la stabilité prévaut pour les yaourts, le beurre et les fromages. Seules les fabrications de poudres de lait écrémé et entier enregistrent un recul respectif de 5 % et 3 % sur un an.

Sur le volet des échanges, la France laitière se porte bien. En cumul les huit premiers mois de 2023, le solde commercial est positif (+2 milliards d’euros), en hausse de 10 % par rapport à la même période en 2022, en dépit d’une contre-performance sur les fromages (lire ci-dessous).

Dans les mois à venir, les tensions sur la ressource laitière devraient persister. L’Idele rapporte une « motivation fragile chez les éleveurs », et estime qu’« il ne faudrait pas que le prix du lait descende en dessous de la barre des 400 €/1 000 litres ».

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